• Et on l'accueille en musique....

    Comme tout les ans en fait.... yes


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  • Je crois que quand tu est enfant, un des meilleurs moments de la journée c'est celui de l'histoire du soir... Celle qui te fait glisser doucement dans les bras de Morphée.

    Je pense que c'est autant un plaisir pour l'enfant que pour le parent, en tout cas, j'ai de supers souvenirs du racontage d'histoire du soir avec mes enfants à moi ^^

    Je ne sais plus si il le faisait tout les soirs ou pas, mais je me souviens un peu de l'histoire du soir... J'ai le souvenir de mon Père assis sur mon lit à coté de moi sous les draps et son poids serrait les draps et j'aimais bien.

    Je me souviens d'histoires courtes.... c'est l'histoire d'un petit nuage qui dit à sa maman "j'voudrais une petite bise" ou c'est l'histoire du vilain petit chameau auquel sa maman disait "puisque c'est comme ça tu sera privé de désert".... Elles devraient être plus longues en fait mais je ne me souviens que de ça.... C'est bizarre la mémoire n'est ce pas?

    Et il y avait l'histoire du petit poisson qui voulait voir le monde et qui s'échappait de son bocal dans les canalisations.... Je crois qu'il n'est pas allé très loin ce petit poisson mais c'était ma préférée... 

    Quand il avait fini, le bisou puis il éteignait la lumière en disant "bonne nuit" et "le marchand de sable va passer" et rejoignait ma Mère dans le salon.

    Il n'y avait pas que l'histoire du soir que mon Père racontait, il commençait toujours ses stages en lisant des passages de livres qu'il aimait.... Borgès parfois et puis souvent... le plus souvent, Lewis Carroll.... "La Chasse au Snark" qu'il connaissait par cœur. Tellement étonnante et biscornue... L'Homme à la Cloche est un souvenir étrange mais un bon souvenir. J'ai un exemplaire chez moi, je crois qu'on a toujours eu un exemplaire de ce livre à la maison... qu'il soit en anglais ou en français... ou les 2 parce qu'il est souvent publié dans les 2 langues...

    Mon Père.... ce raconteur d'histoires...


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  • Il y a 10 ans, à cette même date exactement, j'emballais ma maison pour quitter la Normandie et comme tout les habitants de Bayeux, je commémorais le débarquement avec beaucoup d'émotions. 

    La guerre, la vie pendant cette période, les combats, le débarquement, la libération... on l'apprend dans les livres d'histoires mais ça reste flou. Quand tu vis sur un lieu de mémoire, les choses deviennent plus tangibles, tu les touche du doigt et plus jamais tu ne les regarde comme avant. 

    Parce que tu a vu les lieux de mémoires intacts, les champs de croix blanches et les plages sur lesquelles planent les souvenirs, tu as vu les vétérans revenir, se recueillir et pleurer sur le souvenir de ces journées terribles, tu as écouté les récits des témoins et tu en a encore les images en têtes.

    Quand nous sommes arrivés en Normandie, il y a presque 20 ans, nous avons visités tout ces lieux et je me souviens d'une histoire que m'a raconté mon mari. Je n'étais pas encore arrivée et il découvrait la pointe du Hoc. Un vétéran français racontait sa guerre à ses petits-enfants et expliquait comment ils avaient du déloger les allemands réfugiés dans les bunkers., au lance-flamme... Il racontait les cris des hommes brûlés vifs, les fumées et les odeurs qui sortaient par les conduits de ventilations, il racontait l'horreur qu'il avait vécu, avec ses mots, ses souvenirs et ses larmes.

    Aujourd'hui, ça fait 70 ans....

    Et je pense à tout ces jeunes gens qui se sont lancés dans une bataille.... un champ de massacre... Certains se sont noyés avant d'arriver sur les plages, d'autres n'ont pas fait 10 mètres et d'autres ont survécus et certains sont encore là pour maintenir la mémoire vivante...

    Mais pour combien de temps?

    J'ai perdu mes photos du 60ème anniversaire dans un crash de pc, j'ai donc scanné celles que j'ai et qui date de 1995, la pointe du Hoc, lieu de mémoire si il en est, petit bout de terre offert aux Etats-Unis.

    Il y a 70 ans... Never forget....

    Si les bunkers sont en ruines...

    Il y a 70 ans... Never forget....

    Les trous d'obus sont toujours présents....

    Il y a 70 ans... Never forget....

    Tenter d'imaginer la violence des combats....

     Il y a 70 ans... Never forget....

    Entrer à l'intérieur et se confronter aux souvenirs...

    Il y a 70 ans... Never forget....

    L'Histoire est gravée dans le métal....

    Il y a 70 ans... Never forget....

    Les noms sont gravés dans le métal...

    Il y a 70 ans... Never forget....

    Bien alignées, les morts semblent nous demander de ne jamais les oublier...

    De ne jamais oublier qu'ils se sont sacrifiés...

    Il y a 70 ans... Never forget....

    Et que si nos enfants peuvent jouer sur les plages, parfaitement nettoyées de toutes traces de combats, 70 ans après... 

    Si ils peuvent regarder vers l'avenir dans un pays de liberté...

    C'est aussi grâce à eux, à leurs sacrifices...

    Never Forget...


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  • En 1971/1972, ma Mère a dut partir chez ses parents avec mes sœurs et frère...

    Moi je n'ai pas pu partir parce que j'allais à la grande école et qu'il n'était pas question que je rate une journée. Je suis donc restée avec mon Père pendant ces 10/15 jours.

    Je ne me souviens pas de tout, je ne me souviens pas de la majeure partie de ce que nous avons fait d'ailleurs mais le peu dont je me souviens fait partie des plus beaux souvenirs que je puisse avoir....

    Je me souviens du départ de ma Mère, elle partait en train très tôt le matin, mon père emmenait la famille à la gare et je suis restée seule à la maison pendant ce temps afin de finir ma nuit.... Je me souviens avoir quitté mon lit dans ma petite chambre pour aller me blottir dans le lit parental... parce que il n'y a rien de mieux que le lit de ses parents pour se rassurer quand on est toute seule dans la maison et que même si on sait que son Papa va rentrer vite, on a un peu peur quand même ^^

    C'est à cette occasion que je suis allée pour la première fois de ma vie au cinéma. Ça a l'air de rien comme ça vue d'ici smile maintenant les petits z'enfants vont au cinéma tôt et plusieurs fois par an, mais *mode vieille on* de mon temps *mode vieille off*, il ne sortait qu'un dessin animé par an, c'était le Disney de Nawel. Autant dire que c'était Ze Evènement cinématographique enfantin de l'année. 

    Bref, cette année là, c'était les Aristochats et je crois que je n'ai jamais vu un dessin animé aussi beau que celui là.... Ou alors, j'en ai vu d'autres mais ils n'ont jamais eu la même saveur que cette histoire d'amour et d'aventures félines vécues aux cotés de l'auteur de mes jours. Je garde une tendresse certaine pour ce grand film et quand j'ai eu mes enfants et qu'il est sorti en VHS, je me suis empressée de l'acheter et on l'a vu et revu (comme tout les autres Disney mais celui là plus encore). J'ai adoré Duchesse et ses chatons, la jolie Marie et ses coquins de frères, O'Maley le chat voyou au grand cœur et sa bande de potes déjantée, la souris Roquefort.... j'ai tremblé pour la souris Roquefort, j'ai détesté le valet, tellement méchant et vénal et j'ai été bien contente qu'après une bataille acharnée, il ai été vaincu et envoyé loin loin loin.... et puis les oies.... tu te rappelle des oies anglaises avec cet accent soooo british et la musique.... Une bande son géniale qui atteint son apogée avec ça! yes

    Je suis sortie de la salle, les yeux pleins d'étoiles, un peu groggy je crois et avec un souvenir merveilleux (mais ça je ne le savais pas encore)

    Pendant cette période, il est revenu un jour avec un livre magique. Le passe-temps il s'appelle. Je l'ai retrouvé dans un vide-grenier il y a quelques années et autant te dire que j'ai sauté dessus.

    Mon Père.... mon plus beau souvenir...

    (je te referais des photos, celle là elle est vieille)

    Dans ce livre, il y a plein plein plein de choses à bricoler et il avait choisi de faire des oiseaux-lune.... Un grosse boule, du rhodoïd et de la peinture (peut être plus, il faut que je le consulte!) et des oiseaux magiques naissaient entre ses doigts. Un bleu, un rouge et un jaune qu'il a ensuite monté en mobile. J'ai une vague image de nous attablés dans la cuisine, lui en train de peindre et coller et moi en train de le regarder faire.

    Je me souviens avoir envoyé une lettre à ma Maman dans laquelle je lui racontais ma sortie au cinéma, je me souviens en avoir reçu une de sa part... 

    Je ne me souviens de rien d'autre...

    Qu'avons nous fais pendant ces quelques jours à part ça? Je ne sais plus, j'ai du aller à l'école puisque c'est pour ça que je n'étais pas partie, il a du aller travailler. Je ne me souviens vraiment de rien d'autre que ces quelques activités. J'ai oublié beaucoup de choses mais pas celles là. Va savoir pourquoi!

    Un film et un livre.... Une petite fille et son Papa...

    Plein de bonheur en somme.


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  • Quand je pense à mon Père, une des choses qui me vient à l'esprit immédiatement c'est son appareil photo... peu importe lequel, celui des années 60, 70 ou 2010, je crois que je l'ai vu toute ma vie avec un appareil photo à la main.

    Parce que au départ, c'était sa passion et que de sa passion, il en a fait son métier.

    Mes premiers souvenirs sont très flous et sont surtout olfactifs. Il avait transformé la salle de bain du petit appartement où nous vivions en labo pour développer ses images. Qui n'a jamais senti les produits utilisés n'a jamais rien senti... l'odeur m'est restée, je la reconnais entre mille, elle est une sorte de madeleine.

    Il organisait et animait des stages photos et parfois emmenait la petite fille que j'étais et l'ado que je suis devenue avec lui... La petite fille partait le temps d'un week-end ou d'une semaine et même si elle zonait autour des stagiaires et de son Père, si elle écoutait d'une oreille distraite l'histoire qui ouvrait le stage et les réunions d'avant et d'après prises de vue, assistait d'un œil curieux au travail de laboratoire, cette petite fille passait surtout son temps à dévorer des livres et à explorer les alentours, les villages du Vercors ou de l'Isère dans lesquels se déroulaient souvent les stages, à faire des rencontres et parfois à se retrouver incrustée dans un atelier de confection de poupées chaussettes alors qu'au départ, elle l'observait juste... ^^ Les souvenirs remontent au fur et à mesure que j'écris, les plus précis viennent de Crolles et de la Balme de Rencurel... Va savoir pourquoi... De temps en temps, je retournais à la salle où mon Père officiait pour être vraiment sûre qu'il était bien toujours là et je retournais chasser le hanneton....

    J'ai grandi et il a commencé à avoir des plages plus fixes dans une des MJC de Valence. Un atelier tout les week-end et parfois un stage de plusieurs jours et il m'y a intégré. Je n'étais plus spectatrice mais actrice... Les week-ends, c'était prise de vue le samedi et tirage des clichés le dimanche... Toujours sur un thème donné. Le premier c'était la matière. Toujours, puis venait la couleur et puis.... et puis je ne sais plus. Il me prêtait un appareil, je plaçais la pellicule et je partais seule ou avec un groupe. En fin de journée, on se retrouvait tous ensemble pour faire le bilan de notre chasse à l'image. Est ce qu'on commençait à faire les négatifs? je ne sais plus... Ce n'est pas grave, si ce n'était pas le samedi, c'était le dimanche. On s'enfermait tous dans la chambre noire pour sortir nos pellicules, tâtonnements et fou rires... Essaye donc d'ouvrir un appareil dans le noir, d'en sortir la pellicule et de la préparer pour les différents traitements. C'était magique de voir les images apparaitrent sur ce film après un passage dans les produits, magique quand on regardait à la loupe pour voir à quoi pouvait ressembler la photo, magique de tirer les premières planches de contact pour avoir un aperçu plus précis et magique de tirer sous la lumière rouge les clichés sélectionnés, de voir apparaître l'image tout en surveillant le gros chronomètre accroché au mur (ce chronomètre est toujours là, il est chez ma sœur, accroché à un mur). Savoir à quel moment il fallait retirer le papier magique de bain de développement pour le plonger dans le rinçage était tellement délicat... trop court, la photo était trop clair, trop long la photo était trop foncé. Mais quand on trouvait enfin le timing parfait et que l'image sortait et qu'elle était... parfaite à nos yeux, c'était une telle satisfaction.... puis on accrochait tout les clichés sur un fil pour les faire sécher et c'était comme un labyrinthe dans lequel il fallait faire attention de ne rien accrocher...

    On finissait le stage et on rentrait ensemble avec des sujets de conversation pour un bon moment et pour moi des souvenirs à faire remonter plus de 30 ans après...

    Il a eu une période sans photo et puis avec la retraite, la passion est revenue. Tout était sujet à cliché, un cailloux étrange ou pas, un papillon (aux yeux marrons), une fleur, un loquet de fenêtre.... L'arrivée du numérique lui a offert des possibilités qu'il n'avait, je pense, pas osé envisager. Il passait des heures en prises de vue, curieux de tout et de tous et plus d'heures encore à traiter les photos sur son écran, triant le tout et cherchant l'excellence, le cliché idéal, celui parmi les 500 qu'il venait de prendre en 1h justifiait tout les autres, celui qui se démarquait par un petit rien parfois visible seulement de lui seul. Il passait ensuite des heures à s'occuper de mettre ce travail qui n'en n'était pas un pour lui, en ligne, sur son blog... à partager sa passion avec d'autres passionnés et je peux dire sans me tromper que si parfois, le temps que ça lui prenait lui pesait, tout ça l'enchantait.

    Quand à moi, après m'être rêvée photographe puis grand reporter, je continue à faire des photos, moins que lui n'en faisait c'est certain. Je crois que c'est lui qui me donnait la passion. Il parait que j'ai l'œil du photographe, l'œil qui voit.... On me l'a dit plusieurs fois, je n'en sais rien en fait... Il me reste un amour des photos de près, que ce soit pour les portraits ou le reste. Un amour certain pour la matière, les choses, les objets usés et patinés par le temps... les peintures qui s'écaillent, la rouille qui ronge les bouts de ferraille, le grain que la nature donne aux choses, les aspérités... 

    Il me reste un album.... remplis de photo de moi enfant. D'images capturées, d'instants furtifs d'une petite fille sous l'œil de son Papa... Héroïne involontaire du quotidien..

    Des souvenirs en fait....

    Photo à venir.

    Le blog est toujours en ligne, je m'y rends de temps en temps et le feuillette comme on feuillette un livre d'image, un album souvenir... avec tendresse. 

    Vous pouvez le trouver ici


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