• Le week-end dernier, j'avais donc prévu de me rendre au salon féminaissance organisé par l'association du même nom. Un festival organisé par des femmes pour les femmes (je vous invite à suivre le lien pour plus de détaux). Et c'est ce que j'ai fais, j'ai pris le train vendredi en début d'après-midi pour me rendre à Lyon et samedi matin, j'étais aux environs de 9h, rue de créqui pour réserver mes places aux conférences et ateliers qui m'intéressaient. 

    C'est la première fois que je me rendais sur un tel évènement et franchement, je n'ai absolument rien regretté. Un accueil chaleureux avec une petite tisane qui réchauffait les joues du froid matinal, la rencontre dans la file d'attente de Valérie qui fait partie d'un groupe fb (ainsi que de son amie Valérie ^^ bisous à toutes les 2 si vous passez par là), un espace peut être un peu exigue pour le nombre de femmes présentes mais qui n'en n'était pas moins chaleureux et une dizaine de stands de livres, revues et objets divers. 

    J'avais l'ambition de faire l'atelier yoga du matin mais outre le fait que je n'avais pas emmené de tapis, ça fait quelques 20 ans que je n'en n'ai pas fais et j'ai renoncé. Je me préparais donc à attendre en fouinant dans les livres quand un atelier supplémentaire à été annoncé. Au lieu de présenter son sublime jeu "choeur de femmes", Yaël Catherinet proposait de petits ateliers sous la tente rouge. Je me suis donc inscrite au premier et après quelques tatonnements (mais où c'est donc qu'on doit y aller pour y aller!!!) nous nous sommes retrouvées une dizaine sur les coussins dans la tente qui sentait bon le palo santo. Des petites bougies complétaient l'ambiance déjà très agréable. Yaël nous a donc expliqué un peu ce que nous allions faire avant de nous faire passer une huile essentielle que je ne connaissais pas et que je vais me procurer rapidement tellement je suis tombée amoureuse d'elle, l'huile de pruche. 2 gouttes dans les mains puis où on veut, le coeur, les poignets, le cou... que sais je encore... Une jolie méditation pour entrer dans la danse et ensuite est venu le temps pour chacune de tirer une des cartes étalées dans un plateau. Le but ensuite étant de partager notre ressenti à son propos, ce qu'elle nous disait et puis de voir sur le livret ce que ça pouvait rajouter.

    Féminaissance... un salon au féminin...

    Voici la mienne, la Gardienne... Je n'en dirais pas plus en ce qui me concerne, si j'ai été sceptique en la tirant, elle m'a dit quelques petites choses et en a certainement à me dire encore. L'heure est très rapidement passée et nous sommes redescendues pour la conférence qui suivait. J'ai acheté un jeu, depuis qu'il est sorti, il me faisait de l'oeil mais je savais que Yaël serait là pour le présenter et j'avais vraiment envie de le voir avant de le prendre. Il est vraiment magnifique, je l'aime déjà énormément.

    Féminaissance... un salon au féminin...

    La boite, le livret et les cartes....

    Féminaissance... un salon au féminin...

    Quelques cartes au hasard...

    La conférence suivante était donnée par Jacqueline Riquez, et avait pour sujet le cyle féminin. "Comment le cycle féminin donne un sens et une structure à la vie". J'en attendais beaucoup et je n'ai pas été déçue. Outre la capacité d'animation de Jacqueline Riquez, ça a été pour moi un temps de réflexion sur un aspect de ma vie de femme avec lequel je suis en réconciliation depuis.... 2/3 ans maximum. J'ai passé ma vie à tenter d'éviter ce qui fait partie intégrante de la femme que je suis (en vain bien évidemment) et au seuil de la cinquantaine, j'ai décidé de me réconcilier avec, à tenter de le comprendre, de me le ré approprier. En entendre parler avec les mots de Jacqueline Riquez, son humour et en débattre ensuite avec d'autres femmes me le fait envisager encore autrement et me conforte dans le fait que je suis sur la bonne voie et que non, le cycle féminin n'est pas du tout l'ennemi de la femme comme on a bien voulu nous le faire croire (et comme j'ai bien voulu y croire pendant toutes ces années). Merci à Elle pour ces apports... et encore une belle rencontre pour moi puisque c'est Pom qui m'a interpellé cette fois, yes nous faisons partie de la même communauté de femmes sur internet et je ne savais pas qu'elle serait présente. Une chouette surprise, nous avons pu déjeuner ensemble avant de repartir chacune vers ce que nous avions programmé.

    Une nouvelle conférence en ce qui me concerne. Je passe dessus, je n'ai pas accroché alors qu'elle était sur un sujet qui m'intéresse vraiment, le féminin sacré. Je ne sais pas, je suis restée jusqu'à la fin mais sans enthousiasme, vraiment pour voir où on allait et en ce qui me concerne, je ne suis pas allée très loin. Peut être mon cerval n'était pas réceptif, je n'ai pas tout saisi... Je me console en me disant que je ne suis pas la seule au vue du nombre de femmes qui ont désertées la salle.

    Après une dernière petite pause, un atelier que j'attendais particulièrement, celui d'Efféa Aguilera qui a sorti en octobre un livre sur le périnée qui me faisait de l'oeil et que je voulais voir avant quand même. Le périnée, on ne s'y intéresse pas assez en fait, quand j'ai eu mes enfants, on a tenté de me refaire des abdos mais on ne m'a pas parlé du périnée... Le périnée pour une femme comme moi (et pour beaucoup d'ailleurs) c'est quelque chose de complètement abstrait que tu ne sais même pas qu'il existe tant qu'il ne commence pas à te lacher parce que tu n'a jamais pris soin de lui... et à ce moment là, tu mesure tout l'importance qu'il a pour toi, ton corps et éventuellement ta dignité. L'atelier est passé extrèmement vite, plein d'exercices pratiques, de ressentis... faire connaissance un peu plus avec ce muscle tellement important dans le corps d'une femme. J'en suis sortie ravie et pleine d'intentions de travail sur mon corps (et avec un livre dédicacée par l'auteure également).

    Un passage rapide à la librairie et......

    Féminaissance... un salon au féminin...

     

    Mes petits achats... l'agenda lunaire de la revue "rêves de femmes", je l'ai raté l'an dernier, cette année, il est enfin mien... Le livre d'Effea Aguilera "petits rituels pour découvrir le potentiel du périnée" et le livre de Sylvie Bérubé "dans le ventre d'Eve" qui vient s'ajouter à ma PAL sur le féminin sacré..

     

    ......je ne me suis pas attardée, j'avais rendez vous avec ma tribaleuse préférée, la magnifique Déborah qui ayant invité la danseuse Ashley Lopez pour un week-end de stage organisait un spectacle auquel elle m'avait gentiment convié. 6 ans en gros qu'on ne s'était pas vues et ça n'a été que du bonheur. La revoir déjà, revoir cette jeune femme qui m'avait émerveillée en 2008 lors du week-end avec Sharon Kihara et avec laquelle j'avais pu tisser quelques liens, voir avec quel plaisir elle me retrouvait m'a réchauffé le coeur. Nous sommes tombées dans les bras l'une de l'autre, j'avais les larmes aux yeux parce que pour moi, c'était une grande émotion. Les danseuses de sa troupe étaient arrivées et j'ai pu assister aux répétitions. En discutant un peu avec ces jeunes femmes, j'ai entendu leurs doutes quand à leur talent, je connais ces doutes, j'ai eu les mêmes quand je dansais encore, et là je les voyais répéter et elles étaient magnifiques... vraiment magnifiques... charmeuses, enjouées, malicieuses pour certaines, le plaisir qu'elles ont à danser est évident, il se voit, il se lit sur leur visage. Le spectacle qui a suivi était magique, célébrant la femme dans tout ce qu'elle a de plus beau. J'ai souvent eu les larmes aux yeux et j'ai trouvé tellement étonnant cette "coincidence" qui m'avait fait cadeau de cette soirée après une journée sur le féminin... La femme, la femme sauvage, elle était là, elle s'exprimait... une conclusion magnifique. 

    Je me souviens avoir discuté avec Déborah un jour où elle était chez moi et elle m'avait dit que c'était son rêve... et son rêve, elle le réalise pleinement avec talent, elle a transmit sa passion, sa joie de danser, de vivre à ses élèves qui le retransmettent à leur tour à leurs spectateurs. Nous nous sommes quittées mais vraiment je souhaite la retrouver rapidement, juste elle et moi, autour d'un petit thé et d'échanger avec cette jeune femme si belle dans tout les sens du terme...

    Je suis rentrée sur mon lieu d'hébergement, raccompagnée par une jeune danseuse, je me suis un peu trompée de numéro de rue, d'une centaine de numéro en fait... 141/241 ça se ressemble tellement... et je me suis couchée, des étoiles pleins les yeux en pensant à la journée qui s'achevait, à celle qui arrivait et qui allait être magnifique.... (mais qui a été toute pourrite en fait... j'ai tout raconté avant, t'a qu'à descendre un poil dans les articles winktongue)

    En tout cas, le salon féminaissance à Lyon c'est 2 fois par an et il est quasiment certain que je serai l'édition de printemps...

     


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  • Ce week-end, j'étais sur Lyon pour un évènement féminin dont je te reparlerais  très rapidement si le poils dans la main que j'ai coupé hier ne repousse pas et plus vite encore...

    Comme on ne prévoit jamais ce qu'il peut nous arriver, il se trouve que j'ai passé la 2ème journée de ce qui s'annonçait comme extraordinaire aux urgences de Lyon. Rien de grave je te rassure (pour le cas où tu t'inquièterais un petit peu), j'y ai passé 6h30 environ, j'en suis sortie, j'ai pris le train de retour et depuis je reste calfeutrée dans mon home sweet home pour ne pas laisser les vilains microbes reprendrent le dessus sur le traitement donné par la gentille docteure.

    J'avais mal commencé la journée, maux de tête, vaseuse, pas bien du tout et à vrai dire, je me suis posée la question de savoir si je rentrais directement chez moi où si je partais quand même sur le festival. J'ai fini par conclure un pacte entre moi et moi même, si je parvenais à m'inscrire à l'atelier qui m'intéressais malgré le retard accumulé, je resterais sinon je repartirais... J'ai pris le métro, le mal de tête s'accentuant, j'ai demandé à une gentille dame sur le quai si par le plus grand des hasards, elle n'aurait pas quelque chose qui pourrait me calmer et il se trouve que par le plus grand des hasards, elle en avait, m'en a donné, j'avais de l'eau, j'ai gobé la pilule et j'ai continué ma route (Je remercie encore la gentille dame ici). En sortant du métro, j'ai fait une centaine de mètres avant de devoir m'assoir sur un bord de trottoir et de finalement rendre tout ce que j'avais réussi à avaler le matin et plus encore... il pleuvait, j'avais froid, j'avais chaud, je ne devais pas ressembler à grand chose avec mes sacs posés à coté de moi et ce que je venais de rendre tout autour. Une gentille dame s'est arrêtée, m'a demandé si j'allais bien, je lui ai répondu que non, si je voulais qu'elle appelle les pompiers, je lui ai répondu que "je ne sais pas" (parce que c'est pas parce que tu vomis dans la rue et que tu ne peux plus marcher que tu va faire déplacer les pompiers, ça va bien finir par aller mieux non?) et puis finalement j'ai dis que oui et dans les 5mn qui ont suivies j'avais tout autour de moi 4 musculeux jeunes hommes aux petits soins rien que pour moi (punaise qu'est ce qu'il ne faut pas faire de nos jours pour avoir 4 jeunes hommes à ses pieds!!!), ils m'ont embarquée dans leur véhicule en me posant un tas de questions auxquelles je m'efforçais de répondre en restant à peu près cohérente (chose qui n'est déjà pas facile en temps normal n'est ce pas!!!) et m'ont transportée aux urgences. 

    Je te passe les détaux, c'est chiant et ça n'a pas vraiment d'intérêts, examens divers et variés, attente et puis encore attente entre 2 somnolences et tout autour de moi un service d'urgence comme une ruche. Couchée dans mon brancard dans le couloir, plus ou moins éveillée, j'observais les évènements... la valse des brancards, les infirmièr(e)s, les aide-soignant(e)s, les médecins qui s'affairaient pour des urgences plus ou moins vitales.... J'entendais l'homme relégué dans un coin qui de temps en temps se mettait à hurler "il y a quelqu'un? ooooh!!! il y a quelqu'un? pu.ain mais on me prend pour un hon... c'est que je dois être un hon... mais ya personne ici, c'est comme un cimetière, c'est des tombeaux tout autour", l'autre qui hurlait "pu.ain enlevez moi cette barrière je suis en train de ch.er dans ma culotte" et les aides-soignant(e)s qui fermement mais patiemment répondaient, je voyais les 3 urgences vitales arrivées en même temps qui ont fait que les urgences non urgentes ont été mises en stand by (on le comprend hein...), et à coté de moi j'entendais et voyais une drôle de dame toute bizarre... il m'a fallu un moment avant de comprendre que c'était la même qui hurlait qu'elle voulait un médecin quand j'arrivais et qui avait été renvoyée au lit manu militari par le service d'accueil. Elle tournait, virait, se levait, se recouchait, cherchait son portable.... Une aide soignante a fini par venir la voir et lui dire que peut être ça serait bien que maintenant elle libère le brancard parce qu'on avait besoin pour les vraies urgences, ce a quoi elle a répondu qu'elle n'avait pas mangé et l'aide soignante est allé lui chercher une collation tout en lui disant que c'était un service d'urgence et pas un hôtel. J'ai finis par comprendre que la dame est une habituée du service, elle se fait emmener le matin dès que le foyer ferme, vient dormir et manger au chaud aux urgences jusqu'à ce que le personnel la mette dehors...

    J'ai observé, à moitié cotonneuse, tout ce ballet autour de moi et j'ai réalisé la patience de ces femmes et de ces hommes qui prennent en charge tout nos maux, nos petits bobos, nos un peu plus gros, nos bobos vitaux, je les ai observés gérer les choses calmement et efficacement, sans jamais élever la voix, sans un mot plus haut que l'autre, avec même beaucoup d'humour parfois et je me suis dit que nous avions de la chance d'avoir ce genre de personnes à notre disposition.

    Quand nous parlons des urgences, en général, c'est pour dire que le service de telle ou telle ville est vraiment tout pourri et que franchement c'est un scandale, que punaise, on a attendu X heures avant d'être pris en charge, que on a fait passer d'autres personnes devant nous sans jamais se poser la question de pourquoi... En partant du principe que nous venons là pour nous faire soigner et que tout le personnel devrait nous accueillir avec tout les égards duent à nous même, sans nous demander si ils ne sont pas en train de lutter pour qu'un autre reste en vie, sans nous dire que si aucun médecin ou personnel n'est disponible c'est que quelqu'un est en train de basculer de l'autre coté et que sa chambre est devenue un champ de bataille contre la mort.

    A ces personnes aujourd'hui, je voudrais dire merci... merci d'avoir accueillie la non véritable urgence que j'étais dimanche, de l'avoir prise en charge,  de lui avoir donné les soins nécessaires, de s'être assurée qu'elle pouvait repartir et de l'avoir libérée...

    Merci d'être là pour nous, pour nos petits bobos, pour la sans abri qui vient se mettre au chaud, pour les plus gros bobos et d'être la dernière ligne de front devant la faucheuse.

    Par St Luc et St Joseph!...

    Image tirée des femmes en blanc de Cauvin et Bercovici, publiée dans le beau journal de Spirou


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  • Emportée par le tourbillon de la vie (et de la reconversion professionnelle...) j'ai laissé beaucoup de choses de coté. Mon petit coin de toile y compris. 4 mois que je n'ai pas posé les pieds doigts ici. Non pas que je n'y pensais pas et que je n'en n'avais pas l'envie mais plutôt une sorte de "j'ai pas le temps aujourd'hui, je ferais tout à l'heuredemainaprès-demain... un jour quand je pourrais" et à force de reculer les jours passent et rien n'avance... ou presque.

    Alors voilà, il s'est passé plein de choses en 4 mois. Plein de choses positives et même hyper positives. A vrai dire, j'ai une patate d'enfer, une patate comme je crois que je n'en n'ai jamais eu. Je vois enfin les choses avec une belle couleur, je me rends compte que plutôt que de les subir, je peux les choisir et ça c'est cool.

    Je suis entrée en formation pour "valider un projet professionnel" et à ma grande surprise, ce que j'avais pu déterminer lors d'une précédente formation et "que vraiment j'avais envie d'aller sur cette voie" a été mis de coté... parce que en vrai, je n'ai pas envie de repartir pour 18 mois minimum de formation et ce, pas avant l'année prochaine. Ce que j'avais pensé être mon issue de secours et un choix par défaut s'est révélé être ce qui me plait vraiment et même si ça ne semble pas valorisant et si ça a l'air d'être la voie de la facilité, ça ne l'est pas tant que ça en fait.je reviendrais dessus une autre fois mais pour faire court, si les choix professionnels que j'ai fais jusqu'à présent l'ont été pour me faciliter la vie ou parce que je n'avais rien d'autre à me mettre sous la main, celui là est murement réfléchi et me convient bien. Il me reste un peu moins d'1 mois et demi sur cette formation, je repars en stage dans 8 jours (j'ai déjà fais 3 semaine dans la même structure) et j'ai quasi la certitude de faire les remplacements d'été dans un premier temps. Pour la suite on verra, les retours sont hyper bons, si je peux rester sur cette structure, ce sera tant mieux, si non... ben ce n'est pas grave, j'aurais fais un premier pas vers le retour à un emploi extérieur et c'est en vérité ce qui compte avant tout pour valider la formation. Mon objectif était de sortir de chez moi, renouer avec le monde extérieur, trouver une formation et/ou un travail et si rien n'est acquis sur ce dernier point, je dirais que le but est atteint. Moi qui ne sortais quasi plus de chez moi l'été dernier, qui m'était renfermée, repliée sur moi, qui craignait les contacts humains et tout ce qui en découle, me suis complètement ouverte et libérée de pas mal de choses. Mes collègues de formation, les formateurs, les personnes que j'ai pu rencontrées au cours des derniers mois y sont pour beaucoup (quelque soit l'influence que ces personnes aient eu sur moi d'ailleurs, j'ai rencontré des gens formidables qui m'ont aidé à remettre le négatif en perspective et à le transformer en leçons à tirer voire en positif ^^ ). Aujourd'hui, je sais que je suis appréciée pour ce que je suis, je pense enfin à moi (même si j'ai encore du boulot) et je ne me suis jamais sentie aussi bien avec moi même. Physiquement, j'apprends à m'accepter et je me réconcilie avec un corps que j'ai passé ma vie à considérer comme un ennemi. Quand je le regarde dans un miroir, je ne le vois plus comme laid et difforme et si, oui j'aimerais qu'il pèse moins lourd et prenne moins de place, j'en fais désormais un allié qui m'aide à avancer et même que parfois je me rends compte que en fait, pour disgracieux qu'il soit, il m'aide beaucoup dans ma relation avec autrui (même si il me fait sacrément souffrir mais je fais ce qu'il faut pour enfin me soigner). J'ai un physique rassurant et ça c'est vachement chouette (et tant pis pour les bourrelet). Je vais donc continuer à avancer sur ma route, quelque soit la direction qu'elle prenne, tranquillement, pas à pas. Finalement la vie est vraiment belle et j'ai une chance inouïe de pouvoir la vivre avec toutes les personnes qui croise mon chemin... Quelle qu'elles soient, elles m'apportent ou m'ont apportée énormément et de ça je les en remercie.

    Alors voilà... 

    (tu te rends compte quand même que si mon pied n'était pas là, les montagnes tomberaient dans un abime profond)

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    Pour finir rapidement avec ce billet et parce que c'est je suis devenue complètement addict, j'ai maintenant un compte instagram ici (tu peux le retrouver dans la barre latérale  en suivant la flêche ---------------->). Je l'alimente tout les jours et même plusieurs fois par jour. C'est le coté super positif d'être sortie de l'ère préhistorique et d'avoir maintenant un téléphone portable sans fil à clavier tactile que je traine dans mon sac partout avec moi. Les photos par contre sont rarement issues de ce même téléphone, la qualité est pourrite et je préfère utiliser mon appareil photo qui me rend l'amour que je lui porte en m'offrant de belles images. Je m'esbaudie devant les bêtes petites choses de la vie et les partage ainsi quasi instantanément et je découvre également le plaisir de faire de la photo de très près, je vois les choses sous un autre angle, je joue avec les filtres et je partage le résultat avec le monde entier (même si une infime partie me suis autant que je la suis... t'a suivi?)

    Alors voilà...

    Peut être je repasserai ce soir pour te faire part d'une chouette nouvelle (que si tu me suis sur fesse bouc, tu la connais déjà d'ailleurs) avec des photos remplies de mignon à l'appui. Voilà voilà voilà.


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  • Ce matin, je faisais la vaisselle et en même temps mes idées vagabondaient. Elles se sont tout naturellement arrêtées sur un incident qui m'arrive en ce moment, je les ai laissés vagabonder à leur convenance, sans les ruminer, les triturer, les retourner, juste je les ai observer aller et venir et j'ai bien fait parce qu'à la sortie, j'ai reçu une réponse aux questions que je me posais et aux doutes qui malgré tout, commençaient à s'installer.

    Je ne te narrerais pas l'histoire par le menu, ce n'est finalement pas très important, juste les grandes lignes pour que tu puisses comprendre à ton tour.

    En octobre j'ai intégré un atelier sponsorisé par mon ami Paul Emploi, cet atelier s'appelait "perspective et moi", ma conseillère me l'avait prescrit afin que je retrouve un peu de confiance en moi, que je perde cette peur des autres qui s'est installée au fil des années passées chez moi et qui me transformaient en sauvage d'une part et en boule d'angoisse dès qu'il s'agissait de mettre un pied dehors. Si à la première réunion, j'ai eu du mal à trouver ma place, j'ai rapidement pris mes marques et me suis intégrée dans le groupe sans difficultés, réalisant par la même que je n'étais finalement pas si sauvage et infréquentable que je le pensais. Des affinités se sont créées, en gros, je m'entendais bien avec tout le monde (j'ai en même temps réalisé que je transmettais une image assez positive et ça m'a fait du bien). Lors d'une réunion, l'une des participantes est arrivée en grande détresse, il n'est certainement pas nécessaire que j'en dise plus, ça ne regarde finalement que nous et les personnes présentes. Sa situation m'a touchée, je pense que je me suis projetée en elle et je lui ai offert mon aide. Je lui ai laissé mon numéro de téléphone en lui disant de ne surtout pas hésité et le soir même j'avais un coup de fil et nous commencions à mettre en place les modalités de cette aide.

    Pendant 1 mois et demi j'ai été présente, attentive je pense, nous avons passé de très très bons moments, des fou-rires, des pleurs aussi, des moments incroyables d'émotions en tout genre, puis sa situation se régularisant, nous avons repris le cours de nos vies chacune de notre coté, en restant néanmoins en contact, qu'il soit téléphonique ou sur le célèbre réseau social qui commence par fesse et fini par bouc. Bref... on discutait de temps en temps par ce biais ou elle passait à la maison, ne travaillant pas pour le moment, j'ai du temps et quand je ne suis pas en prestation, ma porte est ouverte à ceux qui le désire. 

    En début de semaine, ayant un petit truc rapide à lui dire, je me suis rendue compte que je ne la trouvais plus sur ce célèbre réseau social et son compte ayant une première fois disparu, je me suis inquiétée. Je suis donc allé vérifier par un autre biais ce qui se passait et me suis alors rendue compte que j'avais été bloquée, mais que malgré tout son 2ème compte et celui de son amoureux figuraient toujours parmi mes amis. Je m'en suis étonnée sur mon journal et n'ayant pas de réactions, j'ai fini par lui envoyé un petit message pour avoir une explication (que je pense avoir trouvé entre temps) et je n'ai toujours pas eu de réponse. Ayant largement passé l'âge des "t'es plus ma copine, je te boude" j'ai fini par leur fermer la porte de mon cercle d'ami(e)s et en représailles yes ai été bloqué sur le 2ème compte. 

    Voilà en très très gros ce qui a amené mes pensées à venir tourbillonner autour de mon cerval ce matin. J'avais constaté déjà que je n'avais pas de colère en moi. De la déception certainement, de la contrariété également mais de la colère nullement. Je m'en suis ouvert à 2/3 personnes proches dont les premières réactions ont été de me parler de la main que je lui avais tendue, argument que j'ai balayé aussitôt.

    Et donc ce matin, alors que je lavais les assiettes de la veille, tout ça est revenu me tourner autour...  Au départ, j'ai commencé à me dire que "bien, comme d'habitude tu t'est fais avoir, t'est vraiment trop conne, tu tends la main, tu ouvre ta porte et c'est comme ça qu'on te remercie" et puis une question est apparue, je t'avoue qu'au départ elle m'a pris au dépourvu et c'est elle qui m'a fait comprendre pas mal de choses. En fait, elles étaient 2 ces questions....

    "Quand tu a tendu la main, est ce que quelqu'un t'a forcé à le faire? pourquoi est ce que tu l'a fait? est ce que tu attendais quelque chose en retour?"

    "Est ce que tu regrette ce que tu as fais? est ce que tu le referais?" 

    (ouais bon en fait elles étaient plus que 2...)

    J'ai regardé mes questions droit dans les yeux et j'ai pu leur répondre après quelques minutes

    Ce jour là, j'ai agis sous une impulsion. Une personne était en détresse, ça m'a brisé le cœur parce que... parce que je ne sais pas en fait, j'ai pris une décision et quand je suis rentrée le soir, j'ai mis ma famille devant le fait accompli, ça aurait pu mal se passer, mon mari aurait pu se mettre en colère, je ne lui avais rien demandé mais il m'a suivi. Personne ne m'a forcé à le faire, je l'ai fais parce que c'est ce qui me semblait bien à CE moment là. Est ce que j'attendais quelque chose en retour? Non... Matériellement les frais que j'ai pu avoir m'ont été remboursés et comme je l'ai dis plus haut nous avons passé de très bons moments. Elle m'a de plus apporté quelques pierres supplémentaires à mon "Estime de soi" qui est si basse et l'a fait remonter, parfois dans nos discussion, elle a pointé des choses que je n'avais pas vu et sur lesquelles j'ai pu "travailler" De ça, je ne peux que la remercier. Donc, non je n'attendais rien en retour mais à bien y regarder, j'ai quand même reçu quelques choses qui si elles ne sont pas matérielles n'en sont pas moins précieuses (avec une paire de pantoufles nounours couronnés en pur peau de doudouce qui sont trop belles).

    Est ce que je le regrette? Non, pour toutes les raisons pré citées et pour d'autres aussi.

    Et enfin, est ce que je le referais? C'est cette question qui m'a posé le plus de problèmes mais pas tant que ça finalement. Ma réponse a été OUI sans aucuns doutes. Alors, ouais je t'entends toi au fond, trop bon trop con, t'aime qu'on te prenne pour une poire gnagnagna mais non vraiment je suis sincère... oui. Parce que c'est comme ça que je suis, parce que évidemment que je ne peux pas accueillir, guérir toute la détresse du monde, mais n'empêche qu'un petit geste de temps en temps, une main tendue, un mot, un sourire, c'est ce qui pourrait faire que le monde tourne mieux, ce sont des choses que j'apprécierais si je me trouvais dans une situation inextricable. Ce sont des choses qui font que je ressens mon Humanité avec un grand H, qui me font me sentir en accord avec moi même. Et finalement, c'est ça le plus important dans toute cette histoire... Que je sois en accord avec moi même. Si à la sortie, tout ça semble négatif, il ne l'est pas. Ça m'a apporté beaucoup de positif et les sentiments qui se pointaient, ceux d'avoir été prise pour une conne sont finalement enterrés, je peux continuer à avancer sur mon chemin en toute sérénité.

    Une dernière question se pose, et elle m'a été posée hier par mon amie, ma sœur, si loin mais toujours si présente, Mon Indéfectible Gly que j'aime de tout mon cœur.

    "Oui mais si elle revient? Je te connais Viscountess... que fera tu?"

    Rien. Mon histoire avec elle est terminée, nos chemins se séparent, nous avons reçus chacune ce que nous avions à recevoir, pris ce que nous avions à prendre. Une page se tourne, je continue à avancer à petits pas, baby steps ^^ comme disent mes américaines copines, sur ma route. Je trébucherais, je me relèverais et j'avancerais petitement à chaque fois.... mais avec d'autres personnes.

    Des portes se ferment, d'autres s'ouvrent et la vie continue...

    Ce qui ne te tue pas....

     

     


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  • Mes extraordinaires aventures dans le pays de Paul.... 1er contac...

    Ça fait presque 2 mois et demi que j'ai renoué avec Paul... Ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas fréquentés, d'ailleurs la dernière fois que je l'avais vu, il ne s'appelait même pas comme ça. A l'époque il portait un nom barbare à peine prononçable: Ahènepéheu Assédic... J'ai jamais compris comment des parents raisonnables peuvent donner de tels noms à leur enfants. Je trouve bien qu'il en ai changé, c'est quand même plus facile à prononcer: Paul Emploi (et puis ça fait moins ridicule quand je le hèle dans la rue...)

    Bref, j'ai renoué avec Paul et ça n'a pas été hyper facile même si je m'y préparais depuis plusieurs mois. Les enfants que je gardais déménageaient et c'est la crise chez les ass mat (si t'est futurs parents et qu'on te dis qu'il faut te prendre 1 an à l'avance pour trouver une nounou, ne le crois pas et keep cool), la demande a baissée et l'offre a augmentée. Ça faisait un moment que je pensais à me recycler (comme les vieux trucs tsé!) mais à chaque fois un nouveau bébé arrivait, j'avais du travail, ça restait un vague projet et puis voilà, là j'ai plus tellement le choix. Enfin si, je peux rester ass mat au chomage avec un contrat de 8h par semaine et attendre que le téléphone sonne ou alors, je peux aller voir ailleurs ce que je peux faire. Au départ, c'est un peu flippant je t'avouerais. Parce que j'ai 50 ans pour encore quelques semaines, parce que ça fait 20 ans que j'ai quitté l'emploi qui j'avais en hypermarché pour suivre mon mari, élever ma fille, avoir mon fils, élever ma fille et mon fils, tenter de retravailler à l'extérieur sans succès (quand t'as 2 enfants qui ont connu Maman à la maison toute leur vie, je t'assure que si elle tente de s'échapper, ils lui font grave payer!) et finalement me faire agréer comme ass mat. 13 ans que je travaille avec des tout petits qui grandissent et qui partent, remplacés par d'autres tout petits qui grandissent et qui partent. Je ne renie rien hein, ça a été chouette, j'ai adoré ça. Vraiment yes. Voir ces petits bouts évoluer auprès de moi, faire un peu partie de leur vie et continuer de les voir grandir de temps en temps (ben oui, tous ne partent pas loin loin loin), certains viennent me faire coucou à l'improviste, j'en croise d'autres dans la rue quand ils vont au collège. La plus âgée d'entre eux a eu 14 ans ces derniers jours, elle s'appelle Sarah, je l'ai quitté en déménageant de Bayeux, on avait passé 3 ans ensemble. J'essaie d'imaginer la jeune fille qu'elle est devenue et je souris en pensant à elle.

    Bref, 13 ans que je suis ass mat et aujourd'hui je suis au chômage et j'ai des choix à faire. J'en ai déjà fais un, celui de me reconvertir. Maintenant il y en a d'autres qui m'attendent (genre dans quoi?). Donc il y a 2 mois et demi, j'ai appelé Paul et je lui ai dis "voilà, chui au chomage, j'fais comment" et Paul m'a répondu "bouge pas, j'te fixe un rendez vous, tu viens c't'aprèm et on voit ça", ce à qui je lui ai répondu, "c't'aprèm c'est pas possible, j'ai pas encore tout mes papiers mais dis moi déjà ce qu'il faut que je t'amène" et là j'ai fais la liste "les fiches employeurs jusqu'à 36 mois, les 12 dernières fiches de paie (multiplié par le nombre d'employeurs), ta carte d'identité, ta carte vitale, un rib, ton contrat en cours qu'il te reste et tu t'amène toi la semaine prochaine" et donc, la semaine d'après, j'ai pris mes jambes, j'ai repoussé mon angoisse de sortir et de rencontrer du monde et je suis partie chez Paul. Je t'avoue que quand je suis arrivée, j'ai pris peur tellement il y avait du monde à l'accueil, purge avec tout ça, je vais être en retard! et non en fait parce que c'est hyper bien géré, de temps en temps, y'a une copine à Paul qui crie "kisséka rendez vous?" et là on dit "moi moi moi", elle note ton nom dans son pc et t'envoie dans la salle d'attente. J'ai pas attendu longtemps, une dame est venue me chercher, elle s'est installée derrière son bureau et on a commencé à finaliser mon inscription. Elle me demandait les papiers et moi hop, je les sortais de ma pochette (hé, j'avais tout super bien préparé!) jusqu'à ce qu'elle me demande les contrats résiliés.... oh... mais euh... ça on m'a pas demandé... ah ben si il les faut.... zutalors on fait comment? on finalise et puis vous reviendrez ramener le dossier... bon d'accord.

    "Aloooors, vous êtes ass mat?"

    "voui mais j'veux plus faire ça, maintenant je voudrais faire un bilan de compétence parce que je sais pas quoi faire mais je voudrais me former et faire autre chose"

    "Ah.... bon.... alors, les bilans de compétences pour le moment on fait pas, on n'a plus de prestataires"

    "Zutalors, qu'est ce que tu me propose madame?"

    "Ben euh... à vrai dire.... euh... en vrai, franchement ou j'embellis?"

    "non non franchement"

    "Bon ben en vrai, je te mets dans la case ass mat (celle dans laquelle y'a pas de boulot) je note que tu veux un bilan de compétence un jour quand on pourra et pour les formations, tu va voir sur le 3615formations et c'est comme au marché tu fais ton choix, par contre, comme t'est ass mat, t'a pas cotisé pour la formation ("si si chui un employé comme un autre, j'cotise") et tu cotise où alors ("ben chaipa en fait et toi tu sais?) non moi non plus chai pas mais je savais pas que tu cotisais alors j'ai une excuse, bon voilà, maintenant tu remmène ton dossier à ta maison, tu me le ramène avec les contrats finis et hop, roule ma boule, on se revoie en janvier ("pas avant? c'est tout?") oui c'est tout ("bon d'accord, j'rentre chez moi alors?") voui voui ("t'est sur t'a pas de solutions, rien d'autres à me dire?") non non, file ou j'lache les chiens....

    Mes extraordinaires aventures dans le pays de Paul.... 1er contact...

    Et je suis rentrée chez moi, le moral un peu en berne, genre j'vais me coucher et j'me lève plus jamais de la vie jusqu'à la morkitue....

    Sauf que.... j'avais oublié de poser des questions et je m'en suis rappelée à la maison.... Mais comme je devais ramener mon dossier, j'm'en foutais, je les poserais la prochaine fois, une fois que j'aurais retrouvé mes contrats, photocopiés mes contrats, mis à jours mes avenants qu'on n'avait jamais mis par écrits et avant tout contacté mes employeurs.

    Et la suite, ben c'est au prochain épisode glasses parce que au pays de Paul, on vit des aventures trop bien et que faut que je te les raconte quand même....

    voilà voilà voilà.....

     


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