• Bon, le truc là c'est que je suis scotchée par le nombre de visites que mon billet sur les bourrelets à suscité (mes compteurs ont explosés, j'ai jamais vu ça!), les commentaires ici ou sur FB, chez les copines qui ont partagés toussa...

    Et du coup, pendant que je m'occupais de moi même ce matin, j'ai eu envie de compléter un peu tout ça en expliquant que "oui mes trente douze kilos avec je ne les supporte pas, qu'ils me font souffrir de pleins de façons différentes mais que je me soigne...".

    Pour la plupart des gens, être grosse c'est pas une fatalité, c'est le signe d'une grande paresse (pas d'exercice), d'un péché capital (la goinfrerie... si t'est gros, t'a qu'à pas manger épissétou) et t'ayant étiquetée grosse, paresseuse et goulaf, ils ne vont pas chercher ailleurs... pourtant il devrait parce que il y a à chercher... Si si... j't'assure!

    D'une, on ne choisit pas d'être grosse, c'est un très long travail qui peut remonter très loin, à l'enfance, à l'adolescence... bref du temps où tu te construisais brique par brique et image par image. Moi par exemple (oui, je vais ENCORE te parler de moi, en fait je suis l'exemple en matière de grosse que je connais le mieux), quand j'étais enfant, je n'étais pas grosse du tout, un petit fil de fer à peine recuit et quand la petite fille que j'étais à commencer à se changer en jeune fille, elle a eu très tôt le corps d'une femme, avec des hanches, une taille et des seins... mais elle n'était toujours pas grosse... ni même dodue... elle était même sacrément bien foutue (si!!! j'ai des preuves!). Ses p'tits cuissots ont, je pense, commencé à s'épaissir vers 14/15 ans en même temps que ses seins et sa taille mais rien de dramatique, elle n'était pas grosse...

    Sauf que...

    Elle a grandi dans les années 70 (qui n'étaient pas pire que les années 2000 hein), que l'ombre de Twiggy planait encore au dessus des têtes de mode, que la révolution sexuelle était passée par là, les féministes avaient brulés leur soutif et n'en portait plus, que ce soit sous leur vêtement ou sur la plage, que le monokini était une pratique courante pendant les vacances (et que cette ado là le pratiquait assidûment!) , bref une époque où on n'avait pas peur de montrer son corps bronzé et coup de soleillé (ou pas d'ailleurs). C'était aussi une époque où on portait des pantalons tellement hyper super moulants qu'il fallait se coucher pour remonter le zip mais que tout ça, tu ne le trouvais pas en grande taille parce que le concept même de grande taille n'existait pas... tu étais jeune, tu étais mince, si tu ne l'étais pas tu t'habillais comme ta grand-mère et si tu avais du balconnet tu mettais le soutif de ta grand-mère... Et dans les années 70, avoir du balconnet c'était pas faire un bonnet D ou E, mais un bonnet C... En fait, dans les grandes surfaces naissantes, tu ne trouvais pas de bonnet C, il fallait aller en lingerie... Qui n'a jamais vécu le cauchemar d'une ado arrivant dans une lingerie dans les années 70 n'a rien vécu... 

    "Uuuuuuuuuh! mais c'est celui là de soutien gorge que tu veux? ah non non non non non, là dedans jamais tu rentre... même avec un chausse-pieds... non non, Madame, pour votre fille, il faut prendre celui là... ah oui, il n'existe qu'en couleur chair, oui il dépasse un peu du décolleté mais il faut tenir tout ça n'est ce pas?" 

    Et tu repartais la boule dans la gorge avec un "coeur croisé de plaitex" (ou un de ses petits frères) qu'en matière de mocheté tu fais pas mieux, tout en pensant à tes copines qui, ELLES n'avaient pas besoin de 'tenir tout ça" et portait au pire un petit truc tout mimi et au mieux rien du tout.

    Tu rajoute les plaisanteries salaces des types qui voient une ado avec un balconnet un peu plus généreux que les autres, les moqueries des filles et garçons de ton âge et tu commence à t'expliquer comment se forment les complexes. Tu rajoute une dose de "pas sure de soi du tout", une dose de "je me trouve trop moche" et une dose de "personne ne m'aime" ... tu peux commencer à déprimer et plus si affinités...

    Et c'est là qu'on arrive à "le rapport à la nourriture"... T'a plein de façon de te pourrir la vie quand tu déprime, plein de façon de te prouver que "j'en vaux pas la peine, laisser moi crever dans mon coin"... t'a la drogue, l'alcool, la clope (ça te permet de te fondre dans la masse en paraissant super hyper cool) et t'a... la bouffe, la nourriture, le miam, bref tout ce qui ce mange. Bon la drogue, ça me disait rien, l'alcool... bof, pas plus, la clope, j'ai essayé pour faire comme les copines (et pour jouer à cache cache avec mes parents aussi) et puis un jour, j'ai tout jeté et je n'y ai jamais retouché... Bref me restait le frigo et son contenu qui sont rapidement devenus mes meilleurs amis... on ne se quittait plus... je vidais le frigo et je remplissais le vide de ma vie. J'ai commencé à grossir mais pas tant que ça finalement mais malgré tout, on a commencé à me "traiter" de grosse, de baleine et j'ai commencé à le croire. Et moi quand je crois quelque chose, je fais ce qu'il faut pour que ça devienne vrai (pas tout hein, juste ce qui n'est pas bon pour moi...) Bref, j'ai considéré mon corps comme un sac que je devais remplir encore et encore jusqu'à ce qu'il soit plein, j'ai grossi, j'ai fais des régimes, j'ai maigris, j'ai repris avec des kilos en plus, j'ai re-rempli, j'ai refais des régimes, j'ai regrossi... tu vois le serpent qui se mord la queue? et ben pareil.

    Et en vrai, quand je revois les photos de l'époque maintenant, je me rends compte que je n'étais pas grosse. Je veux dire, je m'habillais en 38 et je faisais entre 55 et 58 kg. Je pensais que je devais en perdre au moins 10 pour être bien et je n'y arrivais pas... évidemment!  Ou alors, il aurait fallu que je m'affame..

    Les années sont passées, j'ai trouvé du travail, j'ai continué à yoyoter au niveau du poids, alternant régime et remplissage, sport intensif et rien du tout, j'ai travaillé, j'ai eu ma fille, je me suis marié... et j'ai démissionné pour suivre mon mari en Normandie... Et là je suis devenue "femme au foyer, ménagère de moins de 50 ans" et j'ai commencé à grossir pour de vrai... En fait j'ai pris 30 kilos en 9 ans et je ne les ai jamais perdu. Rien n'y a fait, weight watcher m'a fait grossir un peu plus, mon médecin s'est arraché le peu de cheveux qui lui restait, j'ai grossi doucement mais surement et maintenant au bout de 19 ans de "femme au foyer/assistante maternelle à son domicile", j'en suis à peu près à 40 kg de plus (étalés sur 19 ans), ce qui explique mes trente douze kilos de trop.

    Mais j'me soigne, j'ai dis... 

    Doucement hein, faut pas pousser non plus... Je ne fais plus de régimes, je sais maintenant que les régimes c'est le mal absolu quand tu a trop de poids, j'essaie de manger quand j'ai faim et si je n'ai pas faim et ben je ne mange pas... enfin j'essaie parce que si j'ai moins de compulsions (tu sais le truc qui te dis régliiiiiisse et que tu ne peux plus penser à rien d'autre tant que tu n'a pas vidé le paquet que tu est parti cherché en urgence!), si j'ai moins de compulsions disais je, elles sont encore là et de temps en temps, moi et moi avons une grande discussion entre nous pour savoir si oui ou non il faut aller chercher un paquet de réglisse ou pas... en général c'est moi qui gagne mais parfois et ben c'est moi!

    Je me réconcilie doucement avec mon corps, la danse orientale m'avait bien aidé mais comme je n'en fais plus... ben ça ne m'aide plus... J'aime pas mes kilos, j'aime pas mon ventre, mes seins, mes cuisses, mes fesses, mes bras mais je ne les ignore plus. Je les regarde, je les tatouille, je les insulte parfois et d'autre fois je leur dis des mots doux. J'essaye de réunir ces 2 entités que sont d'une part mon corps et d'autre part... moi... Je nous ai toujours vu séparés et en fait on dépend l'un de l'autre. Je sais, c'est bizarre comme façon de penser mais... mais c'est la mienne. Je m'examine dans le miroir et je me dis que je ressemble à une Déesse. A la Déesse Mère, à une Vénus... à la Vénus de Willendorf... et quand je dois me dessiner c'est sous ses traits, avec son corps... Son corps qui est aussi le mien... Et petit à petit, mon regard sur... moi. Oui, mon regard sur moi change et si je n'aime toujours pas mes kilos (tu l'aura compris!), je vis avec tout en tentant sournoisement de les flinguer (j'en reparlerais, c'est pas le sujet là). Je ne m'habille plus avec un sac poubelle noir et sans forme, je souligne ma taille, mes hanches et mes seins et finalement c'est pas si moche que ça... je mets des talons quand je peux (donc pas en ce moment, ma cheville est toujours en carton) et quand je peux pas, je porte mes docs et ça le fait bien même avec une jupe ou une robe droite (et ça j'aurais pas cru il y a quelques mois), mes cheveux flamboient, je mets du rose ou du orange sur mes yeux, des plumes dans mes ch'veux et j'aime ça. Quand on me croise, on ne voit plus une petite grosse d'1,59m qui si elle ne fait pas gaffe, rajoutera un jour un 3ème chiffre à son poids mais une femme un peu originale certes (franchement, qui se balade avec un manteau rose qui pète en plein hiver?) une qui a toujours un soupçon de sourire qui ne demande qu'à devenir un sourire... une femme de 50 ans qui en parait moins, qui ne porte plus le poids de la vie sur son dos... Bref, une femme sur le chemin de la guérison (mais ça, personne ne le sait... à part moi et tout le monde ici ;)

    Mon Corps est un Temple Sacré,
    Il est la Demeure de mon Âme,
    Le Sanctuaire de mes Pensées,
    Le Refuge Ultime de mon Etre.
    Béni soit ce Corps, Béni.

    Source inconnue... si tu la trouve, je te serais hyper méga reconnaissante, moi je l'ai vu passer sur FB avant hier


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  • Quand tu viens de passer 1 heure à peaufiner un article sur ta peau de bébé et que d'un coup de clic malheureux, perd tout ton texte...

    .

    .

    .

    T'as pas envie de tout refaire (maintenant en tout cas), donc tu fais un joli résumé et tu va te coucher de désespoir...

    Bon beeeen.....

    Un jour, vous aurez ma recette de peau de bébé...

    Mais pas ce soir...


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  • Ouf! ça faisait longtemps que je n'étais pas passé par ici...

    Par flemme, par pas envie, par pas d'inspiration, par...

    Bref, on ne va pas faire un inventaire, j'ai pas de raton-laveur sous la main...

    Donc ça faisait longtemps et puis là, j'ai envie de revenir

    Le retour de la vengeance de le retour...

    Parce que... 

    C'est le printemps? 

    Non,  bientôt mais pas encore... ne te fie pas à la photo, elle date un peu...

    A peine quelques jours.

    J'aime voir La Dame enneigée. Elle commence à respirer, à se réveiller mais garde quand même sa couverture blanche...

    Ne te fie pas à la photo...

    Aujourd'hui, il faisait un temps à ne pas mettre un gnome dehors...

    Le retour de la vengeance de le retour...

    Les bancs resteront vide... à l'extérieur.

    Le retour de la vengeance de le retour...

    Aujourd'hui, il fait un temps à sauter dans les flaques...

    Comme ça, juste pour le plaisir de jouer avec l'eau...

    Aujourd'hui, il fait un temps à mettre un peu de rose dans la grisaille...

    Le retour de la vengeance de le retour...

    Et si je n'ai pas de rose, j'prends du rouge!

    Le retour de la vengeance de le retour...

    Aujourd'hui, il fait un temps à rester dans sa grotte, au sec, au chaud, enveloppée par l'odeur doudou de cédrat... et peut être dormir un peu?


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  • Dimanche matin à Annecy... 

    Nous y allons de temps en temps pour aller chercher du thé... ouais, on est comme ça nous, on va chercher notre thé à Annecy parce que celui d'Albertville ne nous convient pas! 

    En même temps, on fait un tour sur le marché en pestant que vraiment il y a trop de monde... (rentrez chez vous les gens), on fait un tour sur le marché de noël qui ne ressemble plus vraiment à un marché mais plutôt à une succession de stand de camelots, en pestant que vraiment il y a trop de monde... (on vous a dis de rentrer chez vous!). On longe les canaux en cherchant les mamans canards qui donnent la tétée à leur bébé (je vous raconterais l'histoire un jour si vous êtes sage!), en regardant l'envolée de mouettes qui tourbillonne au dessus de l'eau et en pestant que "punaise" il y a quand même trop de monde et que ça se voit que la saison arrive parce que ça parle beaucoup anglais, russe et italien" (en même temps italien c'est normal, le dimanche, les italiens vont au marché d'Annecy et les français au marché de Turin)

    Bref, sur le chemin j'ai rencontré...

    Noël au balcon...

     

    Un Père Noël vert avec son orgue de barbarie et son chat qui faisait la gueule. Magnifique croisé porte et fenêtre... Issu d'une maman main coon et du soldat inconnu qu'il m'a dit le Père Noël. Il faisait la gueule (le chat) parce que la veille au soir, le Père Noël lui avait ramené une nouvelle copine, la 19ème... (purée 19 chats dans la maison, moi avec 2 y'a des jours où juste j'ai envie de les passer par la fenêtre!)

    Noël au balcon...

    On s'est posé la question de savoir si on allait manger au bord des canaux, attablés sur 2 chaises bancales...

    Noël au balcon...

    Et finalement, on ne s'est pas installés parce que, quand même, y'a d'autres façons de me demander de m'arrêter...

    Non mais des fois!


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  • Fifty....

    D'aussi loin que je me souvienne, les dizaines ont été importantes pour moi. Elles étaient un cap, un passage, attendues avec impatience ou pas...

    La petite fille que j'étais a attendu ses 10 ans avec une impatience presque indécente. Elle pensait qu'elle rentrerait dans la catégorie des "grands". 10 ans de vie, presque une éternité quand on est une petite fille. La jeune fille que je devenais a fait une exception pour ses 15 ans. En passant le cap des 15 ans, j'entrais dans le clan des "presque femmes" et je sortais de celui des "plus tout à fait petite fille" (Ouais ricane toi au fond, je te parle des années 70, à 12 ans on jouait encore à la poupée, on habillait nos Barbies et on faisait le tour du monde en ballon avec Jules).

    L'année de mes 20 ans, je passais mon bac sans enthousiasme et comme attendu, je le ratais. J'avais fait tout ce qu'il fallait pour, j'entrais dans la vie active en distribuant des journaux dans les boites aux lettres, je gagnais ma première paye et faisais mon premier chèque (je m'en souviens encore, c'était pour le cadeau de Noël de ma Maman!)

    L'année de mes 30 ans, j'accouchais de ma fille. Je devenais Maman pour la première fois. Je découvrais ce petit miracle sans arriver à croire qu'il venait de moi. Pour elle, j'osais postuler dans mon entreprise à un poste que je ne connaissais pas mais qui me permettrais d'avoir des horaires plus adaptés à une vie de famille avec des bouts d'enfants dedans. Et ce poste, je l'obtenais. A 30 ans, je découvrais que j'étais non seulement capable de donner la vie mais que je pouvais faire des merveilles avec mes mains, je découvrais que j'étais créative et que si je n'avais pas l'assurance, j'avais les capacités et l'imagination nécessaire.

    A 40 ans, je passais ma dizaine avec désespoir. L'année précédente j'avais décidé que mon âge s'arrêterait à 39 ans et que au lieu d'avancer en âge, je reculerais tout les ans. Mes enfants grandissaient, je voyais le temps qui me filait entre les doigts, j'étais devenue mère au foyer puis assistante maternelle. J'avais quitté le poste qui me plaisait pour suivre mon mari dans son nouveau job. L'année pendant laquelle j'ai porté mes 40 ans, j'ai déménagé, j'ai quitté la Normandie pour la Savoie et j'ai découvert la danse orientale. Pour un temps, j'ai commencé à me réconcilier avec mon corps, j'ai découvert qu'il pouvait être beau malgré les couches successives de gras qui le recouvrait de plus en plus. 

    Vers 45 ans, je me suis rendue compte que j'avançais inexorablement vers la dizaine suivante, qu'aucun retour en arrière n'était possible et que le demi-siècle se profilait doucement.

    A 49 ans, un vent de panique a soufflé entre mes oreilles... il ne me restait qu'une année avant la dizaine fatidique, je basculerais ensuite du coté obscur de la force. La seule chose positive que je voyais c'est qu'enfin, je quitterais la catégorie des "ménagères de moins de 50 ans" dans laquelle les médias m'avaient poussé de force alors que rien de ce qui lui est attribuée ne me correspond....

    Et puis 2013 est arrivée... J'avais vécu 2012 comme un enfer et j'attendais de 2013 un renouveau, un souffle d'air pur qui ferait que je passerais ma dizaine en sautillant. Il n'en n'a rien été... L'année 2013 a été une des pires années de ma vie à bien des points de vue, avec en apogée, la perte de celui qui avait été présent depuis le début, qui m'avait accompagnée toute ma vie, de près ou de loin. Celui qui avait essuyé mes larmes, qui m'avait fait rire et sourire, qui m'avait consolée quand j'avais mal, qui m'avait punie aussi parfois. Celui qui avait chassé les fantômes dans la cave, qui m'avait emmené voir mon premier film au cinéma, avec qui j'avais fait des oiseaux-lunes et de marionnettes en bout de ficelles, celui que j'ai accompagné pendant ses stages, la petite au milieu des grands, buvant ses paroles et apprenant à voir et à capturer avec une boite à image. Celui dont la perte à fait un trou dans mon coeur et qui reste présent tout les jours dans mes pensées, à mes cotés. 

    Et puis, au milieu de ce marasme, de toute cette peine et ce désespoir, 2013 a été aussi l'année pendant laquelle j'ai rencontré et découvert ma communauté. Des femmes merveilleuses, fortes... Des femmes qui se soutiennent quand l'une s'effondre, qui enseignent les unes aux autres, qui sont là... toujours là. Ma Mentore, Namibi qui est là, toujours... pour me pousser ou me consoler, pour me tirer les couettes quand je traîne un peu les pieds, qui me fait aller de l'avant. Ma petite soeurcière, Ysha avec qui j'ai partagé tant de choses, Târâ et Xella qui dans l'ombre, discrètement font en sorte que les choses aillent où elles sont sensées aller, avec douceur et bonne humeur. Camille, la jolie Camille, généreuse, disponible, malicieuse... Brume, Luna, Aurore, Elémia, Célia, Chel'ka, Julie... et toutes les autres. Avec elles et à travers elles j'ai entamé un voyage, ce sont mes compagnes sur le chemin, nous avançons ensemble chacune à notre rythme, les plus avancées guidant les moins avancées. Avec elles, j'ai découvert tant de choses, ressorties tellement de casseroles enfouies que j'ai dépoussiérées soigneusement, fait ressurgir la petite Moi qui m'a rappelé tellement de choses oubliées et pourtant tellement essentielles, des choses dont j'ai pu tirer les leçons et qui m'emmènent encore plus avant... Douloureuses parfois mais toujours fructifiantes. 

    L'année qui se conclue par mes 50 ans a été riche. De peines, de douleurs, de pleurs, d'émotions, de sororité, d'amitiés, de découvertes. J'ai découvert que moi même j'étais riche... riche de ceux que j'aime, de ma famille... Ma Maman, mon mari et nos enfants ma soeur, mon frère, mes nièces et mes neveux. Riche de ma soeur de coeur, Pascale, qui est là, à coté de moi alors que tant de kilomètres nous séparent. Riche de Celui qui n'est plus mais qui est encore et qui me chuchote à l'oreille de temps en temps. Riche de mes amies, si peu nombreuses mais tellement présentes. Riche de ce que je reçois tout les jours et que j'accueille avec gratitude. Riche de Celle que j'honore et remercie tout les jours, de Celle qui m'ouvre le chemin...

    Riche de tout ce qui fait que j'aborde ces 50 années avec une sérénité dont je ne me serais jamais crue capable il y a un an. Riche du regard que je porte sur celle que j'ai été et toutes ces années passées avec bienveillance et gratitude pour les enseignements qu'elles m'apportent maintenant, avec le recul et l'expérience qui en découle.

    Ces 50 ans, je les ai redoutés... Aujourd'hui, ils sont là et je leur ouvre grand la porte, je les accueille et nous allons vivre ensemble une belle relation.

    Fifty.... 


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