AAAAhhhh, les collage.....
Je viens de faire un échange de mail à ce propos et ça m'a rapeller pleins de souvenirs....

J'ai toujours été persuadée que je ne savais rien faire de mes 10 doigts (ceux des mains je veux dire!).... C'est une chose que j'ai trainée longtemps et qu'encore maintenant me paralyse parfois, quand je veux expérimenter quelque chose de nouveau..... Bref....

Quand j'étais petite, mon Papa enseignait la photographie.... par des stages plus ou moins longs auxquels j'étais parfois conviées (honneur suprême dont j'étais extrémement fière....ceci dis très sérieusement!)
Faisant de la photographie, il aimait les images et finis un jour par se lancer dans les collages.... découpant les magazines, un tube de colle à la main, il passait des heures à chercher la place de telle ou telle pièce... en épinglant une, la remplaçant par une autre, jusqu'à atteindre l'équilibre parfait.... Moi j'aimais regarder ces multiples images se transformant en une seule, une différente.... plus belle encore que toutes ces images prises séparemment.

Un jour, j'ai voulu faire comme lui... il m'a donné une feuiile, un tube de colle et des magazines à découper.... Je ne sais plus quel age j'avais.... une dizaine d'années je crois..... J'ai pris des ciseaux, j'ai découpé des morceaux de papier, des images et je les ais collés.... J'ai du en faire un deuxième, puis un troisième..... je ne sais plus, c'est enfoui tout au fond de moi..... Il y a 2/3 ans, lors d'un déménagement, il l'a retrouvé.... le premier je pense... je ne sais plus en vérité.... Et il me l'a donné. Mon tout premier collage.... Je l'ai rangé.... tellement bien que je ne sais plus où.... mais je suis sur qu'il n'est pas loin... Un jour je vous le montrerais. C'est un collage d'enfant, un amas d'images... il est important pour moi parcequ'il est un rappel que j'ai toujours su faire quelque choses avec mes 10 doigts.... Je l'avais juste oublié.... Il faut que je le ressorte pour ne plus oublier... On a si vite fait d'oublier les capacités que l'on possède pour se focaliser sur celles qui nous manquent....

Parceque les papillons de 15 ans aiment pouvoir défroisser leurs ailes tranquillement, sans être brusqués, à l'abri des prédateurs de tout poils (z'et plumes...)

Pendant le challenge "maison de contes de fées", je ne sais plus qui a fait allusion à un livre qui a fait remonter une partie de mon enfance à la surface..... C'est un livre de La Comtesse de Ségur... ""Contes choisis".
A vrai dire, je ne me souvenais plus de ce livre, je me souvenais des autres, "les malheurs de Sophie", "Les petites filles modèles", "Les mémoires d'un âne" et tant d'autres qui ont enchantés mon enfance

Hors donc, hier, avant d'aller à l'école, chercher mes schtroumpfinets, je décide de passer par le CAPS. Le CAPS, si je ne m'abuse, c'est la boutique-vide-grenier des restos du coeur à Albertville. Je voulais voir si je pouvais trouver une pasta machine et un petit four pas cher pour jouer avec de la fimo.... Non, z'avais pas.... mais en revenant vers l'entrée (qui se trouve d'ailleurs être aussi la sortie...) je suis passée doucement par pleins d'allées regorgeant de trésors..... dont un qui m'a chuchoté à l'oreille "regarde moi, regarde moi, je suis là.... tu m'as vu? emmène moi avec toi..."

Ce trésor, le voilà.... Vous y croyez vous au hasard???

Mon fiston préféré joue en ce moment avec un petit livre "pour bien articuler", remplie de phrases toutes plus difficiles à prononcer les unes que les autres.... genre "les chaussettes de l'archiduchesse....." et puis "papier, panier, piano" (essayez celle là, elle est terrible.... dedans, on retrouve un extrait de Boby Lapointe "ta katy t'as quitté". Je lui ai fais écouter, ça a fait remonter pleins de choses en moi, il y a eu une période où je le connaissais par coeur et où j'hurlais ses chansons dans mon bain, sous ma douche ou ailleurs, juste pour le plaisir des mots qui se mêlent, s'entremêlent, se tordent..... Je me souviens d'où je tire ce goût, parfois douteux, de jouer avec les mots, cette envie parfois brulante de finir une phrase par une pirouette cacahouette qui ne serait pas comprise et que je contient... parfois, d'où vient le rire qui monte quand je dis "que c'est en forgeant que l'on devient forgeron et que c'est en sciant que Léonard de Vinci".
Je comprends d'où me viens ma forme d'humour, tellement particulière, que seuls quelques personnes percutent dessus et n'ont pas besoin d'une explication de texte après....

Hommage à un Grand Monsieur...